lundi 26 octobre 2020

Sorcière - Mona Chollet

 


233 pages – Édition Zones

2018 – Essaie Sociologique

18 €

Résumé :

 

Tremblez, les sorcières reviennent ! disait un slogan féministe des années 1970. Image repoussoir, représentation misogyne héritée des procès et des bûchers des grandes chasses de la Renaissance, la sorcière peut pourtant, affirme Mona Chollet, servir pour les femmes d'aujourd'hui de figure d'une puissance positive, affranchie de toutes les dominations.
Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure de la sorcière. Elle est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l'Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ?

Ce livre explore trois archétypes de la chasse aux sorcières et examine ce qu'il en reste aujourd'hui, dans nos préjugés et nos représentations : la femme indépendante – les veuves et les célibataires furent particulièrement visées ; la femme sans enfant – l'époque des chasses a marqué la fin de la tolérance pour celles qui prétendaient contrôler leur fécondité ; et la femme âgée – devenue, et restée depuis, un objet d'horreur.

Mais il y est aussi question de la vision du monde que la traque des sorcières a servi à promouvoir, du rapport guerrier qui s'est développé alors tant à l'égard des femmes que de la nature : une double malédiction qui reste à lever.


Avis :

J’ai attendu longtemps avant de me procurer ce livre puis au mois de septembre je l’ai trouvé dans mon supermarché et sur un coup de tête, j’ai décidé de me faire plaisir, un cadeau de moi à moi pour mon anniversaire. Voulant rentabiliser mon achat car ce livre n’est quand même pas donné pour le nombre de page qu’il contient, je l’ai commencé tout de suite. C’est un des premiers essaies sur tout ceux que j’ai commencé que j’arrive à terminer. J’ai mis du temps à le lire car l’écriture n’est pas la même que dans un roman et que les informations que l’on assimile sont différentes mais j’ai adoré.

On parle de sorcière, de femmes, de société patriarcale, du fait que l’on vive dans un monde d’homme et qu’en tant que femme ce n’est pas simple et j’ai adoré. Le moi féministe longé en moi a fait des bonds tout le long de ce livre tant tout ce qui est raconté dans cet essai a résonné en moi, j’y ai retrouvé en partie toute ma façon de penser et cela fait du bien de voir que quelqu’un pense comme moi et qu’au final on n’est pas seule dans ce monde.

On retrouve d’ailleurs pleins de référence à d’autres livres qui m’ont donné très envie de les lire afin d’en apprendre plus. Le seul bémol que je pourrais trouver à ce livre c’est que l’auteure ne parle pas assez des sorcières et de cette chasse qui a eu lieu il y a plus ou moins longtemps car j’aurai aimé en apprendre plus.

C’est le genre de livre que j’ai envie de garder près de moi afin d’en relire quelques pages de temps en temps car j’ai l’impression que plus on va lire ce livre plus on va se faire de réflexion en ce qui concerne notre société actuelle.

 

Ma note : 18/20           

Citation :

 

Aujourd’hui, l’indépendance des femmes, même quand elle est possible juridiquement et matériellement, continue de susciter un scepticisme général. Leur lien avec un homme et des enfants, vécu sur le mode du don de soi, reste considéré comme le cœur de leur identité. La façon dont les filles sont élevées et socialisées leur apprend à redouter la solitude et laisse leurs facultés d'autonomie largement en friche. Derrière la fameuse figure de la « célibataire à chat », laissée-pour-compte censée être un objet de pitié et de dérision, on distingue l'ombre de la redoutable sorcière d'autrefois, flanquée de son « familier » diabolique.

 

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